Road Trip France - Italie 🇫🇷🇮🇹
Jour 1 – 430 km : Mise en route
Départ de Nancy avec un pote sans se presser, parce qu’après tout, c’est les vacances et pas le Dakar. On s’épargne le réveil à 5h du mat’, café avalé tranquillement, puis mise en route.
Un peu d’autoroute pour se dégourdir les pneus, puis on plonge dans les petites routes vosgiennes. Les forêts défilent, l’air frais pique le visage, ça sent déjà l’aventure.
On traverse le Jura, les montagnes s’approchent, et l’excitation monte en même temps que l’altitude. Le soir, retrouvaille avec un autre pote, premières rigolades autour du repas. On est partis pour une belle semaine.
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Jour 2 – 220 km : Virages et marmottes
Départ 8h pile. Les Alpes nous accueillent avec un festival de virages, à se demander si les ingénieurs qui ont tracé ces routes n’avaient pas abusé du génépi. Chaque lacet ouvre sur un décor plus beau que le précédent.
Les pneus chauffent, et il est temps d’attaquer nos premières pistes françaises. On croise quelques randonneurs : échanges de signes amicaux, pas de tension, ça fait plaisir. Comme quoi, le partage des chemins, ça fonctionne.
Le soir, bivouac magique à 1500 m d’altitude. Pas un bruit… sauf quelques marmottes qui se chamaillent. On se dit qu’on a trouvé la vraie définition du silence de montagne.
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Jour 3 – 230 km : L’Italie, enfin
8h30, départ pour l’Italie par les petites routes de montagne. Rivières cristallines, lacs turquoise et panoramas de carte postale : on en prend plein les yeux.
Mais l’essence, elle, se fait rare. Malgré nos gros réservoirs (23l), on frôle la panne sèche. Trouver une station dans le coin, c’est comme chercher un McDo en plein Sahara… Et quand enfin tu en déniches une, elle est vide. Là, tu souris beaucoup moins.
Une fois l’estomac des motos rassasié, on attaque les pistes : le col del Finestre et la Lassietta, perchés à plus de 2000 m. Des pistes incroyables qui serpentent dans la montagne, offrant une vue à tomber.
Le soir, camping avec une trentaine de trailistes déjà installés. La barrière de la langue fait sourire, mais avec un mélange d’anglais, de français et de signes, on arrive à échanger. On croise même un couple de Suisses débutants en off-road. On leur file deux-trois astuces pour affronter les pistes : la solidarité, ça fait partie du voyage.
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Jour 4 – 136 km : Le col du Sommeiller et le drone rebelle
Cap sur la piste du Sommeiller, 3009 m d’altitude. On commence dans la forêt, on passe par des prairies d’altitude, et on termine dans un décor lunaire. C’est le genre de montée qui te rappelle pourquoi tu fais de la moto.
En haut, le panorama est si grand qu’on se sent minuscule. Je sors le drone pour immortaliser le moment… mais à 800 m de distance, je perds le signal. Panique totale. Sprint pour capter de nouveau, stress maximum, mais je réussis à le récupérer. La frayeur du jour.
Descente ensuite vers le TET italien… sauf qu’on se plante de chemin. Ça grimpe sec, les motos sont lourdes, et c’est la chute assurée. Demi-tour obligé. L’aventure, c’est aussi ça : reconnaître ses erreurs et accepter de rebrousser chemin.
Le soir, on se pose au hasard dans un camping. Pas prévu, pas planifié, mais finalement parfait.
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Jour 5 – 210 km : Les cols mythiques
Aujourd’hui, c’est full bitume. Et quel bitume ! Col de l’Izoard, col de Vars… rien que des noms qui font rêver. Les virages s’enchaînent, les pneus à crampons chauffent à blanc, et nous, on sourit comme des gosses.
Encore une fois, les panoramas sont juste incroyables. On replonge en Italie pour se rapprocher de la fameuse route du sel, un peu plus au sud.
Le soir, miracle : on arrive tôt au camping. Ça fait du bien de poser le sac avant la nuit tombée. Douche, repos… et un apéro bien mérité.
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Jour 6 – 285 km : La route du Sel et la galère des 4L
8h, départ direction la route du sel. Grand soleil, motivation au max. Premier tour de roue… et arrêt net. Surprise : piste fermée jusqu’à 10h30 pour cause d’événement. En gros : 110 voitures, principalement des 4L, alignées sur la piste. Certaines n’avaient jamais vu un caillou. Catastrophique pour nous à moto, où l’élan est vital.
Mon pote manque de finir dans le ravin, grosse frayeur. On garde les nerfs solides, on serre les fesses et on double tout ce beau monde. Après ça, la piste est somptueuse, perchée à plus de 2000 m, un vrai régal.
Fin d’après-midi, nos routes se séparent. Mon pote prend sa direction, moi la mienne : je dois filer vers Nantes pour rejoindre la famille qui est déjà sur place. Je choisis de dormir à Barcelonnette pour récupérer avant l’étape finale.
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Jour 7 – 1063 km : Le marathon
Réveil à 4h30, départ à 5h30. Tout est plié, sanglé, calé. La mission du jour : rallier Pornic.
Je sors des Alpes par les petites routes, puis c’est autoroute, autoroute, autoroute. La chaleur est écrasante, les bouchons interminables, et l’interfile avec les valises, c’est du sport. Chaque pause est un soulagement, chaque kilomètre un combat.
À l’arrivée : 1063 km avalés en 13h30, sur une Ténéré 700 avec la selle d’origine. Verdict ? Mon cul demande officiellement le divorce.
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Conclusion :
Sept jours d’aventure, entre paysages grandioses, bivouacs de rêve, frayeurs, rencontres improbables et kilomètres avalés.
Fatiguant ? Oui. Galère parfois ? Clairement. Mais surtout inoubliable.
Une preuve que, motivé, on peut tout faire.
Maintenant place à la préparation pour le Maroc fin septembre 😅
📸Lorraine Off road
www.lorraine-offroad.com